21 octobre-17 novembre 2010
France. Ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire Woerth-Bettencourt
Le 21, le chef du service reportages du quotidien Le Monde, Gérard Davet, qui suit l'affaire Bettencourt, est victime d'un cambriolage à son domicile. Son ordinateur portable est volé.
Le 22, Le Monde révèle que le procureur de Nanterre Philippe Courroye, en charge de l'affaire Woerth-Bettencourt, a saisi le procureur général de Versailles d'une procédure pour violation du secret de l'enquête visant la juge d'instruction Isabelle Prévost-Desprez. Celle-ci est chargée du volet de l'affaire relatif à la plainte pour abus de faiblesse déposé par la fille de Liliane Bettencourt contre François-Marie Banier. S'appuyant sur une plainte déposée par l'avocat de Liliane Bettencourt après la parution dans Le Monde d'informations relatives à la perquisition qu'Isabelle Prévost-Desprez avait menée chez Liliane Bettencourt le 1er septembre, Philippe Courroye aurait chargé la police de vérifier les relevés téléphoniques de journalistes du quotidien, dont Gérard Davet.
Le 23, l'ordinateur portable d'Hervé Gattegno, journaliste au magazine Le Point, qui enquête sur l'affaire Bettencourt, est volé à son bureau.
Le 26, le procureur général de Versailles Philippe Ingall-Montagnier ordonne à Philippe Courroye d'ouvrir une information judiciaire au sujet des quatre enquêtes préliminaires que le procureur de Nanterre conduit, ce qui revient à confier celles-ci à un ou plusieurs juges d'instruction. Philippe Ingall-Montagnier ouvre également une information judiciaire contre X pour violation du secret professionnel.
Le 27, le site d'information Mediapart rend public le vol dans ses locaux, dans la nuit du 7 au 8, d'un disque dur et de CD des enregistrements clandestins effectués au domicile de Liliane Bettencourt, à l'origine de l'éclatement de l'affaire, en juin.
Le 29, Philippe Courroye ouvre une information judiciaire contre X pour l'ensemble des enquêtes préliminaires relatives à l'affaire Woerth-Bettencourt.
Le 17 novembre, la Cour de cassation décide de transférer de Nanterre à Bordeaux le traitement du dossier Woerth-Bettencourt « dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice », en raison de la querelle opposant le procureur Philippe Courroye à la juge Isabelle Prévost-Despez.