22-27 septembre 2023
Ukraine - Canada. Visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Ottawa
Le 22, le président ukrainien Volodymyr Zelensky en tournée en Amérique du Nord, s’exprimant devant le Parlement à Ottawa, remercie le Canada pour son aide dans le conflit qui oppose son pays à la Russie. Le Premier ministre Justin Trudeau réitère son « soutien indéfectible » à l’Ukraine et annonce l’envoi à Kiev de matériels militaires supplémentaires, ce qui porte le montant total de l’aide à l’Ukraine à plus de 9 milliards et demi de dollars canadiens.
Le 24, plusieurs organisations représentatives de la communauté juive dénoncent l’hommage rendu, lors de la visite de Volodymyr Zelensky au Parlement, à Yaroslav Hunka, un vétéran canado-ukrainien de la Seconde Guerre mondiale invité par le président de la Chambre des représentants Anthony Rota. Ce dernier l’avait présenté comme un « héros » s’étant « battu pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes », alors qu’il appartenait à la 1re division ukrainienne, une unité de volontaires combattant aux côtés des nazis, connue sous le nom de division SS Galicie. Les membres de cette division, qui s’étaient rendus à l’armée britannique en 1945, avaient été transférés au Royaume-Uni en 1947. Ottawa avait autorisé, en 1950, les Ukrainiens résidant au Royaume-Uni à immigrer au Canada en dépit de leur service dans l’armée allemande. En 1985, une commission royale avait recensé six cent anciens membres de la division SS Galicie vivant au Canada et avait estimé que l’appartenance à cette division ne constituait pas en soi un crime de guerre.
Le 26, Anthony Rota, désavoué par l’ensemble des partis, réitère ses excuses et présente sa démission.
Le 27, le Premier ministre Justin Trudeau exprime de « sincères excuses » devant la Chambre des communes, « au nom de toutes les personnes présentes dans cette Chambre », pour l’invitation de Yaroslav Hunka, « en violation de la mémoire de ceux qui ont souffert aux mains du régime nazi ». Ces excuses sont saluées par les organisations juives, mais pas par l’opposition qui souhaitait que le Premier ministre s’excuse en son nom propre.