22-28 septembre 1984
Afrique du Sud. Faible participation aux élections des Parlements métis et indien
Le 22, les électeurs métis (1,4 à 1,5 million) sont invités à désigner les quatre-vingts membres de la Chambre des représentants prévue par la nouvelle Constitution qui entre en vigueur le 3 septembre. La campagne est houleuse, et plusieurs partisans du boycottage sont arrêtés. Les résultats donnent un taux de participation très faible : 29,48 p. 100.
Le 28, la communauté indienne désigne à son tour les quarante membres de la Chambre des délégués, mais seulement 20,23 p. 100 des 411 711 électeurs indiens se rendent aux urnes. La faible participation à ces deux élections représente un échec pour la politique de « développement séparé » préconisée par Pieter Botha, le Premier ministre sud-africain. La réforme constitutionnelle qu'il a fait adopter par les électeurs blancs le 2 novembre 1983 prévoit de faire participer les métis et les Indiens à certains travaux du Parlement, et dans des chambres séparées, mais la majorité du pays, les 73 p. 100 de Noirs, reste totalement exclue de la vie politique. Une résolution du Conseil de sécurité de l'O.N.U., approuvée le 17 août par 13 voix et 2 abstentions (États-Unis et Royaume-Uni), a jugé « nulles et non avenues » la nouvelle Constitution et ces élections considérées comme « contraires aux principes de la charte de l'O.N.U. »