22-29 août 1993
Centrafricaine (République). Échec du président sortant André Kolingba au premier tour de l'élection présidentielle
Le 22 se déroulent de nouvelles élections générales, après l'annulation pour cause d'inorganisation et de troubles des précédents scrutins d'octobre 1992. Plusieurs fois reportées depuis cette date, elles se tiennent finalement sous la pression de la France.
Le 25, des résultats partiels placent en quatrième position André Kolingba, président depuis septembre 1981.
Le 28, apprenant l'intention du président Kolingba de modifier le code électoral et la composition de la Cour suprême de façon à retarder le processus électoral, le gouvernement français annonce la suspension de la coopération civile et militaire avec le Centrafrique.
Le 29, à la suite d'un appel téléphonique du président François Mitterrand, André Kolingba déclare qu'il n'entend pas s'« accrocher au pouvoir de l'État » et suspend les deux ordonnances incriminées. Les résultats officiels du premier tour sont publiés le 1er septembre. L'ancien Premier ministre Ange-Félix Patassé arrive en tête avec 37,32 p. 100 des suffrages, suivi des anciens présidents Abel Goumba et David Dacko, qui obtiennent respectivement 21,68 p. 100 et 20,11 p. 100 des voix. Le président Kolingba ne recueille que 12,08 p. 100 des suffrages. Les quatre derniers candidats réalisent des scores négligeables. Le taux de participation s'élève à 68 p. 100. Ange-Félix Patassé sera opposé à Abel Goumba lors du second tour, en septembre.