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22-29 août 2000

France. Démission du ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement

Le 22, dans un entretien donné à l'Agence France-Presse, le ministre de l'Intérieur déclare qu'il se sent « dans l'impossibilité de défendre un projet de statut sur la Corse qui s'inscrit dans la perspective d'une dévolution, même partielle, du pouvoir législatif à la Corse ». Jean-Pierre Chevènement est en désaccord avec le compromis sur l'avenir institutionnel de la Corse proposé par le Premier ministre Lionel Jospin et approuvé en juillet par les élus de l'île. Les événements survenus dans l'île durant l'été confirment à ses yeux que « les séparatistes n'ont renoncé ni à l'indépendance ni à la violence clandestine ». Le ministre de l'Intérieur réclame la condamnation de la violence par les nationalistes en préalable à la poursuite des discussions.

Le 29, dans un communiqué, le Premier ministre annonce qu'il prend acte de la démission du ministre de l'Intérieur. En janvier 1991, Jean-Pierre Chevènement, en désaccord avec l'engagement de la France dans la guerre du Golfe, avait déjà démissionné de ses fonctions de ministre de la Défense. Tandis que le Mouvement des citoyens affirme son intention de demeurer au sein de la majorité plurielle, Jean-Pierre Chevènement indique sa volonté d'« organiser un pôle républicain dans la gauche et dans le pays ». Lionel Jospin nomme Daniel Vaillant (P.S.) au poste de ministre de l'Intérieur. Celui-ci est remplacé au ministère chargé des Relations avec le Parlement par Jean-Jack Queyranne (P.S.) jusqu'alors secrétaire d'État à l'Outre-mer.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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