22-29 juillet 1986
Afrique du Sud. La question des sanctions économiques au premier plan
Le 22, alors qu'une pression croissante, tant aux États-Unis que dans le monde, s'exerce pour demander des sanctions économiques contre la politique d'apartheid, le président Reagan prononce un discours consacré à l'Afrique du Sud où il réaffirme son soutien aux dirigeants de Pretoria. Il déclare que les États-Unis et l'Occident commettraient un « acte de folie historique » en rompant avec l'Afrique du Sud, même s'il dénonce l'apartheid comme « moralement et politiquement inacceptable ». Les propos de Ronald Reagan sont qualifiés par l'O.U.A. « d'apologie du système inhumain de l'apartheid ».
Le 24, l'ouverture des jeux du Commonwealth à Édimbourg a lieu dans une atmosphère de crise, trente-deux délégations sur quarante-huit ayant décidé de boycotter les Jeux pour faire pression sur l'intransigeance du Premier ministre britannique face aux sanctions à prendre contre Pretoria. Certains pays menacent même de quitter le Commonwealth.
Le 29, sir Geoffrey Howe, secrétaire britannique au Foreign Office, de retour à Londres après une tournée en Afrique australe qui avait commencé le 23, reconnaît que la mission de bons offices que la Communauté européenne lui avait confiée n'a pas abouti. En effet, Pieter Botha, chef de l'État sud-africain, a opposé une fin de non-recevoir aux demandes formulées le 27 juin par le Conseil européen (libération de Nelson Mandela et légalisation de l'A.N.C.) et lui a confirmé qu'il n'accepterait aucune interférence, venant de quelque gouvernement que ce soit, dans les affaires de son pays.