22-29 mars 1983
Nicaragua. Accroissement des incursions de commandos somozistes
Le 22, le Nicaragua demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies en raison du « sérieux accroissement des agressions » contre son territoire et afin d'analyser cette situation qui « menace la paix internationale ». En effet, deux mille « contre-révolutionnaires », partisans de l'ancien dictateur Somoza, auraient pénétré au Nicaragua, venant du Honduras voisin.
Du 23 au 29, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. consacre des débats houleux au Nicaragua. Tandis que Washington dénonce les interventions cubaines et soviétiques en Amérique centrale, les dirigeants sandinistes affirment que l'administration Reagan est à l'origine des tentatives de déstabilisation du Nicaragua.
Le 26, le docteur Pierre Grosjean, coopérant français en poste au Nicaragua, est tué au cours d'une attaque au mortier du village de Rancho Grande, près de Matagalpa. Le gouvernement français lance un nouvel appel à la négociation et au dialogue tandis que Pierre Mauroy déclare que Pierre Grosjean « est tombé victime des bandes de mercenaires armées et entraînées à l'étranger ».