22-29 mars 1991
Mali. Chute du président Moussa Traoré
Le 22, Bamako, qui avait déjà connu des émeutes à la fin de janvier, est à nouveau le théâtre de violentes manifestations de jeunes chômeurs et d'étudiants qui réclament l'augmentation des bourses d'études et la création d'une commission d'enquête sur les précédentes émeutes. Les forces de l'ordre tirent à la mitrailleuse sur la foule, causant la mort de dizaines de personnes. L'état d'urgence et le couvre-feu sont immédiatement instaurés dans tout le pays.
Le 24, alors que les combats de rue continuent et que la répression, selon l'opposition et les milieux diplomatiques, a déjà fait au moins cent cinquante tués, le président Traoré affirme qu'il ne démissionnera pas.
Le 25, le président Traoré est renversé et arrêté par des militaires. Un Conseil de réconciliation nationale (C.R.N.), dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré, est formé, qui suspend la Constitution et dissout le Parlement et le parti unique, l'Union démocratique du peuple malien (U.D.P.M.).
Le 29, un porte-parole de l'armée annonce que des élections libres se tiendront avant le 1er janvier 1992.