22-29 octobre 1981
Tchad. Vers la constitution d'une force interafricaine
Le 22, depuis Cancún, François Mitterrand lance un appel à Daniel Arap Moi, président en exercice de l'O.U.A. et chef d'État kényan pour que soit appliquée d'urgence la décision prise par l'O.U.A. en juillet d'envoyer au Tchad une force interafricaine.
Le 24, le président Arap Moi répond favorablement et envoie Edem Kodjo, secrétaire général de l'O.U.A., en mission à N'Djamena. La présence d'une force interafricaine devrait à terme favoriser le départ des troupes libyennes venues « soutenir » Goukouni Oueddei, président du gouvernement d'union nationale de transition (G.U.N.T.), contre son rival Hissène Habré. Le Sénégal et le Nigeria ont fait savoir qu'ils étaient prêts à participer à cette force interafricaine, tandis que la France, approuvée par les États-Unis, est disposée à fournir à cette force un soutien logistique.
Le 28, la Libye accuse la France de « s'ingérer dans les affaires tchadiennes » en voulant imposer la force interafricaine.
Le 29, Goukouni Oueddei demande le retrait des forces libyennes du territoire tchadien avant le 31 décembre 1981.