22-30 juin 1983
Tchad. Rebondissement de la guerre
Le 22, une déclaration du Département d'État américain signale la recrudescence d'activités militaires dans le nord du Tchad où se sont regroupées les troupes de Goukouni Oueddei, ex-chef de l'État évincé un an auparavant par Hissene Habré et soutenu par la Libye. François Mitterrand, du Cameroun où il est en visite officielle, déclare : « La France ne saurait accepter d'actions inconsidérées qui signifieraient que le Tchad serait en permanence ouvert aux entreprises étrangères, quelles qu'elles soient. »
Le 24, on apprend que Faya-Largeau, principale ville du Nord, a été prise.
Le 26, Christian Nucci, ministre délégué à la Coopération, fait le point de la situation avec Hissene Habré, à N'Djamena.
Le 28, François Mitterrand déclare que « la France respectera sans limites ses engagements à l'égard du Tchad ». Du matériel militaire français est livré à N'Djamena par avions-cargos.
Le 30, Goukouni Oueddei accuse la France de vouloir « recoloniser » le Tchad ; il reconnaît implicitement l'appui qu'il reçoit de la Libye, tout en assurant : « Je ne pense pas que cette Libye révolutionnaire et anti-impérialiste puisse me demander une contrepartie quelconque ».