22-30 novembre 2012
France. Accord entre l'État et ArcelorMittal sur l'avenir du site de Florange
Le 22, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg évoque devant le Parlement « l'éventualité d'un contrôle public, même temporaire », de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle). Le groupe sidérurgique indien a annoncé en octobre son intention de fermer la « filière liquide » du site, soit deux hauts-fourneaux qui sont arrêtés depuis juin et septembre 2011, qui emploie six cent vingt-huit salariés; il se dit prêt à céder également la cokerie. Le gouvernement a jusqu'au 1er décembre pour trouver un repreneur. Les offres de reprise portent sur l'ensemble du site, ce qui justifie la perspective d'une expropriation.
Le 26, Arnaud Montebourg déclare dans la presse: « Nous ne voulons plus de Mittal en France, car ils n'ont pas respecté la France. » Il revient ensuite sur ses propos. Mittal emploie vingt mille salariés sur cent cinquante sites dans le pays.
Le 30, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce la conclusion d'un accord avec ArcelorMittal qui exclut toute forme de nationalisation, mais écarte la menace d'un plan social et prévoit l'investissement de 180 millions d'euros sur le site en cinq ans. Les salariés doivent être reclassés, mais les deux hauts-fourneaux ne doivent pas redémarrer avant l'éventuelle mise en œuvre du programme de recherche européen Ulcos qui vise à capter et à stocker dans le sous-sol le dioxyde de carbone issu de la production d'acier. Les réactions des syndicats vont de la méfiance à la dénonciation d'une « trahison ».