22 février 2000
Espagne. Attentat de l'E.T.A. contre un dirigeant socialiste
Le secrétaire général du Parti socialiste de la province d'Álava, au Pays basque, Fernando Buesa Blanco, est tué avec son garde du corps par l'explosion d'une voiture piégée, à Vitoria. Dans la soirée, des milliers d'habitants de Vitoria descendent dans la rue pour condamner la violence de l'E.T.A. Le Premier ministre José María Aznar dénonce les accords politiques passés entre les partis nationalistes basques modérés et Herri Batasuna (H.B.), vitrine politique de l'E.T.A. En réponse, le président du Parlement basque, Juan José Ibarretxe (Parti nationaliste basque, P.N.V.), annonce la rupture du pacte d'alliance parlementaire qui liait son gouvernement avec H.B. Ce pacte n'avait été que suspendu après l'attentat de Madrid, en janvier, qui avait marqué la rupture de la trêve unilatérale observée par l'E.T.A. depuis septembre 1998. À cette date, l'ensemble des partis nationalistes basques avaient conclu les accords de Lizarra, que le P.N.V. n'a pas dénoncés. Cette ambiguïté accélère la rupture entre les partis démocratiques nationaux – Parti populaire et Parti socialiste ouvrier espagnol –, les partis basques modérés et H.B.