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22 juillet-3 août 1998

Algérie. Mission d'information des Nations unies et rapport du Comité des droits de l'homme de l'O.N.U

Du 22 au 3 août, une délégation de l'O.N.U., conduite par l'ancien président portugais Mário Soares, effectue une mission d'information à la demande des autorités d'Alger qui, en acceptant la venue de cette mission internationale, opèrent un revirement. Le gouvernement limite toutefois les pouvoirs de celle-ci : la mission n'a pas de mandat d'enquête ; elle ne peut pas rencontrer de membres du F.I.S. ; elle n'aura aucun suivi et son rapport ne sera pas présenté au Conseil de sécurité. Le séjour des six membres de la mission est marqué par un regain de violence. Le rapport sera présenté le 16 septembre au secrétaire général de l'O.N.U., Kofi Annan. Condamnant toute forme « d'extrémisme ou de fanatisme », il conclut que l'Algérie « mérite le soutien de la communauté internationale dans les efforts qu'elle déploie pour combattre ce phénomène ». Les « violations des droits de l'homme » commises par les autorités algériennes ne sont pas dénoncées avec la même vigueur que les violences terroristes. Alger se déclarera satisfait par le rapport.

Le 31 juillet, dans son rapport sur la situation en Algérie, le Comité des droits de l'homme de l'O.N.U. se dit préoccupé « devant l'absence de mesures [...] de protection des victimes de la part des autorités de police [ou] de l'armée » et « devant les allégations persistantes de collusion de membres des forces de sécurité dans la perpétration d'actes de terrorisme ». Il demande des enquêtes indépendantes à ce sujet et d'éventuelles sanctions contre les responsables. Alger juge ce rapport « outrageant ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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