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22 juin-1er juillet 2005

France. Mise en cause par Nicolas Sarkozy de l'« irresponsabilité » des juges

Le 22, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, s'exprimant devant des officiers de gendarmerie, déclare que le juge ayant remis en liberté conditionnelle le meurtrier présumé d'une jeune femme en Seine-et-Marne, le 2 juin, « doit payer pour sa faute ». Le ministre met plus globalement en cause l'« irresponsabilité » dont bénéficient, selon lui, les magistrats fautifs. Ces propos suscitent un tollé chez les magistrats.

Le 23, le ministre de la Justice Pascal Clément déclare qu'en l'espèce « la loi, toute la loi, a été respectée ». De son côté, le Conseil supérieur de la magistrature relève que la décision incriminée « n'a fait l'objet d'aucune voie de recours, seul moyen permettant de remettre en cause une décision de justice dans un régime de séparation des pouvoirs et d'indépendance de l'autorité judiciaire ».

Le 24, le président Chirac et le Premier ministre Dominique de Villepin rappellent les principes de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la justice. Le chef de l'État appelle toutefois à réviser la législation sur la liberté conditionnelle.

Le 1er juillet, à l'issue d'une semaine d'intense mobilisation du milieu judiciaire, plus de deux cents magistrats se rassemblent devant le palais de justice de Paris pour dénoncer la « démagogie » du ministre de l'Intérieur.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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