22 novembre 1999
Algérie. Assassinat du numéro trois du F.I.S
Le 22, Abdelkader Hachani, principal dirigeant en liberté de l'ex-Front islamique du salut (F.I.S.), est assassiné à Alger. Le crime est condamné par l'ensemble de la classe politique. Le président Abdelaziz Bouteflika dénonce cet « acte criminel » qui porte la signature des « ennemis de la concorde civile [...] et de la réconciliation nationale ». Abdelkader Hachani était un adversaire des groupes armés, mais il rejetait la ligne du compromis avec le pouvoir, incarnée par Abassi Madani, dirigeant du F.I.S. en résidence surveillée. Cet assassinat, le premier d'un dirigeant de premier plan depuis près de trois ans, illustre l'enlisement de la politique de réconciliation du président Bouteflika. Le référendum de septembre, accordant l'amnistie aux militants islamistes – auquel Abdelkader Hachani était hostile –, n'a pas eu les effets escomptés. La violence est en recrudescence.