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23-26 mai 2000

Israël - Liban. Retrait israélien du sud du Liban

Le 23, le Premier ministre israélien, Ehoud Barak, annonce le redéploiement, « dans les jours qui viennent, à la frontière internationale », des forces israéliennes stationnées dans le sud du Liban. Celles-ci occupaient, depuis mars 1978, une « zone de sécurité » de 850 kilomètres carrés en vue d'empêcher les incursions, en Israël, de combattants palestiniens réfugiés au Liban. Jérusalem avait fixé la date limite du 7 juillet pour cette évacuation, promise par Ehoud Barak lors de la campagne électorale. Mais depuis le début du mois, le mouvement chiite Hezbollah avait renforcé sa pression sur les forces de la milice supplétive de l'Armée du Liban-Sud (A.L.S.). À partir du 21, les combattants chiites ont enfoncé les positions de l'A.L.S., entraînant le retour de milliers d'habitants des villages occupés depuis 1978. Cette offensive a provoqué de nombreuses défections dans les rangs des miliciens pro-israéliens, dont certains se sont réfugiés en Israël alors que d'autres se sont rendus au Hezbollah ou aux autorités libanaises.

Le 24, le retrait israélien s'achève. Le Hezbollah occupe la zone libérée. Dans celle-ci patrouillent aussi les casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployés dans la région depuis mars 1978, qui attendent le renforcement de leurs effectifs pour mener à bien leur mission d'interposition. Le retrait israélien est salué par les populations tant au Liban que dans l'État hébreu.

Le 26, prononçant un discours dans la zone libérée, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, attribue la « victoire » sur Israël à tous les Libanais, prône l'indulgence pour les miliciens de l'A.L.S., appelle à l'unité nationale des Libanais musulmans et chrétiens et nie toute intention du Hezbollah de se substituer à l'État. Enfin, il exige qu'Israël évacue les hameaux de Chebaa – qui, selon l'O.N.U., appartiennent à la Syrie – et qu'il libère les prisonniers libanais encore détenus sur son territoire.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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