23-27 juin 2001
Vatican - Ukraine. Visite du pape Jean-Paul II en Ukraine
Le 23, Jean-Paul II arrive à Kiev au lendemain de manifestations hostiles à sa venue organisées par des extrémistes orthodoxes. C'est la première fois que le pape se rend dans un pays sans l'accord de la principale autorité religieuse, l'Église orthodoxe « autonome », qui dépend du patriarcat de Moscou. L'audience de celle-ci, qui est assimilée à la domination soviétique, est en déclin face à la montée des Églises orthodoxes dissidentes, l'Église « nationale » et l'Église « autocéphale », toutes deux très nationalistes, qui ont donné leur accord à la visite du souverain pontife. La minorité grecque catholique, de rite byzantin, implantée dans l'ouest du pays, salue quant à elle la venue du pape. Au cours de son séjour dans la capitale, les jours suivants, Jean-Paul II prêche le dialogue tandis que les autorités orthodoxes « autonomes » boycottent tous les rassemblements auxquels il participe.
Du 25 au 27, à Lviv, fief de l'Église grecque catholique d'Ukraine (uniate), l'accueil réservé au pape est beaucoup plus chaleureux. Les uniates, qui se caractérisent par leur fidélité au pape de Rome et leur pratique du rite oriental, sont un sujet de friction entre Rome et Moscou. Le patriarche de l'Église orthodoxe de Russie, Alexis II, fait savoir que la visite de Jean-Paul II ne fait que « renforcer la division entre les deux confessions »; il rejette la demande de pardon formulée par le pape pour les torts des catholiques envers les orthodoxes.