23-28 juillet 2003
France. Visite du président Jacques Chirac en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie
Du 23 au 25, le président Chirac effectue sa première visite en Nouvelle-Calédonie. En mai 1988, en tant que Premier ministre, il avait ordonné l'assaut de la grotte d'Ouvéa, où des indépendantistes kanaks détenaient en otages une vingtaine de gendarmes. L'opération avait fait vingt et une victimes dont dix-neuf chez les indépendantistes et deux chez les assaillants.
Le 23, Jacques Chirac salue la « concorde » retrouvée entre les communautés de l'île, cinq ans après la signature des accords de Nouméa en mai 1998. Il réaffirme que ces accords, qui prévoient une éventuelle indépendance, seront « pleinement appliqués ».
Le 24, devant la tribu des victimes de la « tragédie » d'Ouvéa, il invoque le « devoir de mémoire ».
Le 25, des manifestants indépendantistes l'accueillent à Koné, dans la province Nord dirigée par le F.L.N.K.S., où il évoque le problème – non encore réglé – de la composition du corps électoral qui sera amené à se prononcer lors du référendum d'autodétermination.
Du 25 au 28, Jacques Chirac se rend en Polynésie. Il propose d'élargir encore les compétences que le statut d'autonomie et la loi de décentralisation accordent déjà au territoire.
Le 28, le président français clôt sa visite par une rencontre informelle avec les dirigeants d'une quinzaine de petites îles du Pacifique.