23-28 mai 2002
États-Unis - Russie. Signature d'un traité de désarmement et création du Conseil O.T.A.N.-Russie
Le 23, le président George W. Bush entame par Berlin la tournée européenne qui doit le mener à Moscou, puis à Paris et à Rome. Devant le Bundestag, il dénonce la « nouvelle menace totalitaire ». « L'Amérique et l'Europe ont besoin l'une de l'autre pour livrer et gagner la guerre contre la terreur globale », déclare-t-il.
Le 24, à Moscou, où le président américain se rend pour la première fois, George W. Bush et son homologue russe Vladimir Poutine signent un traité de désarmement destiné à « mettre fin à la guerre froide ». Plus ambitieux que les traités S.T.A.R.T.-I et S.T.A.R.T.-II signés respectivement en juillet 1991 et janvier 1993. l'accord prévoit la réduction des deux tiers, en dix ans, des quelque 6 000 têtes nucléaires stratégiques opérationnelles dont dispose chacun des deux pays. Ceux-ci pourront soit détruire les têtes surnuméraires soit les stocker. Ce traité scelle la « nouvelle relation stratégique » établie entre Washington et Moscou, qui s'exprime également par le biais de la coopération contre le terrorisme. Les deux pays se reconnaissent ainsi des « intérêts communs en Asie centrale et dans le Caucase méridional », notamment en Géorgie, où des instructeurs antiterroristes américains sont déjà à l'œuvre.
Le 28, après une visite de George W. Bush en France, les deux dirigeants se retrouvent à Rome, à l'occasion du sommet des dirigeants des pays membres de l'O.T.A.N. Les Dix-Neuf et Moscou signent l'accord créant le Conseil O.T.A.N.-Russie, qui doit remplacer le Conseil permanent conjoint, instrument de gestion commune des crises mis en place en mai 1997 et resté inactif. Plus étendus, les pouvoirs du Conseil O.T.A.N.-Russie couvrent notamment la lutte contre le terrorisme. Les participants à ce Conseil disposent tous d'un droit de veto. Mais les dossiers qui risqueraient de diviser Occidentaux et Russes seront traités par les Dix-Neuf uniquement.