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23-29 décembre 1999

Côte d'Ivoire. Coup d'État militaire

Le 23, des soldats qui exigent l'amélioration de leurs conditions de vie descendent dans la rue, à Abidjan, et occupent les sièges de la radio et de la télévision ainsi que l'aéroport international. Ils s'affirment déçus que le président Henri Konan Bédié n'ait pas fait allusion à leurs revendications déjà anciennes dans son traditionnel discours à la nation, prononcé la veille.

Le 24, les mutins appellent le général Robert Gueï, ancien chef d'état-major, à participer aux négociations avec le pouvoir. Avançant une première revendication politique, ils exigent la libération des dirigeants du Rassemblement des républicains, le parti de l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara. Candidat à l'élection présidentielle prévue pour octobre 2000, ce dernier et ses partisans font l'objet de poursuites depuis plusieurs mois. Constatant l'échec des négociations, le général Gueï annonce la destitution du président Bédié, la dissolution des institutions et la création d'un Conseil national de salut public (C.N.S.P.). Le renversement du président Bédié, critiqué pour son népotisme, sa corruption et son autoritarisme, est bien accueilli dans les quartiers populaires des grandes villes du pays. Paris « condamne le coup de force ».

Le 26, le président Bédié est évacué vers Lomé dans un hélicoptère militaire français.

Le 27, le général Gueï propose aux partis politiques de lui fournir des hommes susceptibles de participer au futur gouvernement. Ils répondront tous favorablement.

Le 29, Alassane Ouattara regagne son pays après l'annulation des poursuites engagées à son encontre. Plusieurs de ses proches appartiennent au C.N.S.P.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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