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23-30 janvier 2007

Liban. Conférence internationale et poursuite des violences

Le 23, l'opposition prosyrienne conduite par le Hezbollah ainsi que la Confédération générale des travailleurs du Liban, réputée proche de Damas, observent un mot d'ordre de grève générale, dressant notamment des barrages sur les routes du pays. Les affrontements violents entre grévistes et partisans de la majorité font six morts. L'opposition, qui dans un premier temps réclamait la formation d'un gouvernement d'union nationale et exige à présent la démission du Premier ministre Fouad Siniora et l'organisation d'élections législatives anticipées, entretient depuis décembre 2006 un mouvement de sit-in dans le centre de Beyrouth.

Le 25 se tient à Paris la troisième réunion de la conférence internationale de soutien au Liban, dite « Paris 3 », en présence du secrétaire général de l'O.N.U. Ban Ki-moon, de la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice et des représentants d'une trentaine d'États et d'organisations internationales. Plus de 7,6 milliards de dollars de dons et de prêts sont offerts lors de cette réunion, en contrepartie de la présentation par le gouvernement libanais d'un programme de réformes, la dette publique du pays s'élevant à 41 milliards de dollars.

Le 25 également, l'armée libanaise impose un couvre-feu à Beyrouth, à la suite d'affrontements entre partisans et adversaires du gouvernement, qui ont fait quatre morts.

Le 30, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah prend la parole devant des milliers de fidèles à Beyrouth, à l'occasion de la commémoration du deuil chiite de l'Achoura. Il réitère ses accusations contre Israël, qu'il estime « destiné à la mort et à l'anéantissement ». Il met en garde ses partisans contre les risques de glissement vers la « guerre civile » et affirme que la résolution de la présente crise ne peut être que politique.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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