23-30 mai 1996
Algérie. Assassinat des sept moines français enlevés
Le 23, un communiqué du Groupe islamique armé (G.I.A.) annonce l'assassinat, deux jours plus tôt, des sept moines trappistes français enlevés en mars dans le monastère de Tibéhirine, près de Médéa. Le G.I.A. affirme avoir tenté de négocier leur libération avec les autorités françaises – ce que ces dernières nient – contre l'élargissement de prisonniers islamistes. Ces assassinats portent à quarante le nombre de Français tués dans le pays depuis septembre 1993, et à dix-huit celui des religieux ayant subi le même sort. Ils suscitent de vives réactions dans l'ensemble de la classe politique française. Paris appelle « solennellement » les ressortissants français à quitter l'Algérie.
Le 24, le président du bureau exécutif de l'ex-Front islamique du salut à l'étranger, Rabah Kébir, condamne « cet acte criminel ».
Le 28, environ dix mille personnes se réunissent sur le parvis des Droits de l'homme, place du Trocadéro à Paris, en présence de nombreux hommes politiques et dignitaires religieux.
Le 30, les autorités algériennes annoncent la découverte, non loin de Médéa, des corps des sept moines trappistes assassinés.