23 février 1987
Argentine. Fin des procédures judiciaires contre les militaires coupables de violations des droits de l'homme durant la dictature
La loi dite de « point final », présentée le 5 décembre 1986 par le président Raul Alfonsin et définitivement adoptée le 23 décembre par les députés argentins, entre en vigueur. Cette loi prévoit que, passé un délai de deux mois, plus aucune procédure judiciaire ne pourra être engagée contre les responsables des crimes commis pendant la dictature militaire (1976-1983). À l'issue du délai de deux mois, la justice argentine ne retient que cent soixante cas de torture, de viol, de séquestration ou d'assassinat : seuls ces cas, qui concernent cent quarante militaires, donneront lieu à des procès, alors que les organismes de défense des droits de l'homme avaient accusé plus de trois mille militaires ou agents de sécurité d'avoir commis des exactions.