23 juillet 1995
Gabon. Adoption par référendum des accords visant à établir un État de droit
Lors du premier référendum de l'histoire du pays, les électeurs se prononcent à 96,48 p. 100 en faveur d'une modification de la Constitution pour permettre la ratification des « accords de Paris » conclus en septembre 1994 par le pouvoir et l'opposition. Le taux de participation s'élève à 63,45 p. 100. Les accords de Paris avaient été négociés après les troubles de février 1994 qui avaient suivi la réélection d'Omar Bongo, entachée de nombreuses fraudes, en décembre 1993. Ils visent à faire du Gabon un « véritable État de droit », prévoyant notamment une révision du code électoral et la mise en place d'une commission nationale électorale afin de garantir « des élections transparentes » ainsi que la transformation de la toute-puissante Garde présidentielle en une Garde républicaine dont le rôle se limitera « à la protection des personnalités et des biens publics ». Ces accords doivent être mis en application par le « gouvernement pour la démocratie » formé en octobre 1994, qui comprend des représentants de l'opposition.