23 juillet 2021
Bosnie-Herzégovine. Pénalisation de la contestation des génocides
Le haut-représentant international en Bosnie-Herzégovine Valentin Inzko, usant des pouvoirs législatifs spéciaux que lui confèrent les accords de Dayton de décembre 1995, décide d’introduire dans le Code pénal bosnien des amendements punissant la contestation ou la justification du crime de génocide, du crime contre l’humanité et du crime de guerre tels que la justice internationale les a établis. Ces dispositions s’appliquent notamment au génocide de Srebrenica lors duquel quelque huit mille Bosniaques ont été massacrés par les forces serbes en juillet 1995. Valentin Inzko déclare avoir attendu, pour agir, la fin des procédures intentées contre Radovan Karadžić et Ratko Mladić, condamnés en appel par la justice internationale pour génocide respectivement en mars 2019 et juin 2021. Les dirigeants serbes de Bosnie dénoncent cette décision.