23 mars-1er avril 1983
États-Unis. Accélération des études sur les systèmes d'armes antimissiles et proposition à l'U.R.S.S. d'un « accord intérimaire » sur les euromissiles
Le 23, dans un discours télévisé, Ronald Reagan envisage une nouvelle stratégie pour les États-Unis, en demandant aux scientifiques de travailler à mettre au point un système de défense antimissile nouveau qui soit capable « d'intercepter et de détruire les missiles balistiques ennemis avant qu'ils n'atteignent notre territoire et ceux de nos alliés ».
Le 27, Iouri Andropov réplique en accusant les États-Unis de vouloir « désarmer l'Union soviétique face à la menace nucléaire américaine ».
Le 30, devant les ambassadeurs de l'Alliance atlantique réunis à Washington, Ronald Reagan présente la suggestion faite par les Américains aux négociations sur les euromissiles de Genève. Puisque les Soviétiques refusent l'« option zéro », c'est-à-dire l'élimination totale des fusées nucléaires à moyenne portée en Europe, Washington se déclare prêt à négocier une « solution intérimaire ». Tandis que le Conseil de l'O.T.A.N., à l'exception de la Grèce, exprime, le 31, « sa satisfaction et son appui », Andreï Gromyko, ministre soviétique des Affaires étrangères, estime, au cours d'une conférence de presse, le 2 avril, à Moscou, que cette « solution intérimaire » est « inacceptable ».