24-25 février 2013
Italie. Élections législatives sans majorité
Les 24 et 25 se déroulent les élections générales. Le président du Conseil Mario Monti, qui avait démissionné en décembre 2012 à la suite de la perte du soutien parlementaire du Peuple de la liberté (P.D.L.) de Silvio Berlusconi, avait été chargé des affaires courantes jusqu'à la date prévue du scrutin. La coalition de centre gauche, réunie autour du Parti démocrate (P.D.) de Pier Luigi Bersani, arrive en tête avec 29,6 p. 100 des suffrages et 340 sièges sur 630 (292 pour le seul P.D.). La coalition de centre droit, rassemblée autour du P.D.L., qui a fait campagne contre « l'Europe allemande », obtient 28,7 p. 100 des voix et 124 élus (97 pour le seul P.D.L.). Fondé en octobre 2009 sur le rejet de la classe politique, de l'euro et de la rigueur, le Mouvement 5 étoiles (M.5S.) de l'ancien humoriste Beppe Grillo crée la surprise en remportant 25,1 p. 100 des suffrages et 108 sièges. La coalition centriste, regroupée autour de Mario Monti, n'obtient que 10,8 p. 100 des voix et 45 sièges (37 pour le Choix civique, formation du président du Conseil sortant). Au Sénat, la coalition de Pier Luigi Bersani remporte 31,6 p. 100 des suffrages et 113 sièges sur 315 membres élus, celle de Silvio Berlusconi 30,7 p. 100 des voix et 116 élus, le M.5S. 23,8 p. 100 des suffrages et 54 sénateurs, et la coalition de Mario Monti 9,1 p. 100 des suffrages et 18 sièges. Le taux de participation dépasse 75 p. 100. Si la coalition de Pier Luigi Bersani est majoritaire à la Chambre grâce à la « prime majoritaire » accordée au vainqueur, aucune majorité ne se dégage au Sénat, ce qui rend le pays difficilement gouvernable.