24-27 mars 2013
Centrafricaine (République). Renversement du président François Bozizé
Le 24, les rebelles de la Seleka – « coalition » en langue sango –, qui avaient repris les armes en décembre 2012, occupent Bangui au terme d'une offensive éclair et renversent le président François Bozizé. Après l'accord de Libreville, signé en janvier 2013 entre le pouvoir et la rébellion, cette dernière reprochait au chef de l'État de n'avoir pas tenu ses engagements de libérer tous les prisonniers politiques et d'ordonner le rapatriement des forces sud-africaines venues le soutenir. Ni les forces de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (Micopax), déployées dans le pays depuis juillet 2008 par la Communauté économique des États d'Afrique centrale, ni les soldats français présents dans le pays n'interviennent pour stopper les rebelles. Michel Djotodia, chef politique de la Seleka, se proclame président. Il annonce la tenue d'élections en 2016, comme prévu dans l'accord de Libreville.
Le 25, Michel Djotodia suspend les institutions et annonce son intention de gouverner par ordonnances, tandis que François Bozizé est toujours en fuite. L'Union africaine suspend la République centrafricaine de ses institutions.
Le 27, Michel Djotodia reconduit le Premier ministre sortant Nicolas Tiangaye dans ses fonctions, à la tête d'un gouvernement d'union nationale.