24-27 septembre 2017
Allemagne. Victoire modérée d’Angela Merkel aux élections législatives
Le 24, l’alliance Union chrétienne-démocrate-Union chrétienne-sociale (CDU-CSU) menée par la chancelière Angela Merkel remporte les élections législatives avec 32,9 p. 100 des suffrages et 246 sièges sur 709. Son score est toutefois en baisse sensible par rapport à celui du scrutin de septembre 2013. Le Parti social-démocrate (SPD) de Martin Schulz enregistre son plus mauvais résultat depuis 1949 avec 20,5 p. 100 des voix et 153 élus. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite) d’Alice Weidel et Alexander Gauland fait son entrée au Parlement et devient la troisième force politique du pays avec un score d’une ampleur inattendue : 12,6 p. 100 des suffrages et 94 députés. En hausse, le Parti libéral-démocrate de Christian Lindner fait son retour au Parlement avec 10,7 p. 100 des voix et 80 sièges. Die Linke obtient 9,2 p. 100 des suffrages et 69 élus et les Verts 8,9 p. 100 des voix et 67 députés. Le taux de participation est de 76,2 p. 100. Le SPD, membre de la « grande coalition » sortante, exclut de reconduire son alliance avec la CDU-CSU, ce qui contraint Angela Merkel à constituer une majorité gouvernementale avec d’autres partis.
Le 25, la coprésidente de l’AfD Frauke Petry déclare que l’AfD n’est pas qu’un « parti d’opposition » et a aussi « vocation à gouverner ». Sa position illustre les divergences existant entre radicaux et modérés au sein de son parti. Frauke Petry annonce qu’elle ne siègera pas au sein du groupe parlementaire AfD au Bundestag.
Le 27, le groupe parlementaire CDU-CSU propose la candidature du ministre des Finances sortant Wolfgang Schäuble au poste de président du Bundestag. Christian Lindner revendique le poste de ministre des Finances dans le cadre d’une éventuelle participation du FDP à la coalition gouvernementale.