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24-28 septembre 1995

Israël - Autorité palestinienne. Accord sur l'extension de l'autonomie palestinienne

Le 24, les négociateurs israéliens et palestiniens réunis depuis le 15 à Taba, en Egypte, concluent un accord sur la deuxième phase de l'autonomie palestinienne dans les territoires occupés, avec plus d'un an de retard sur le calendrier fixé par les accords d'Oslo signés en septembre 1993. Le texte prévoit l'extension à six grandes villes de Cisjordanie – Jénine, Tulkarm, Naplouse, Qalqiliya, Ramallah et Bethléem – du régime d'autonomie accordé à la bande de Gaza et à Jéricho en mai 1994. L'armée israélienne doit se retirer dans les six mois de ces villes où elle doit être remplacée par la police palestinienne. Dans le cas d'Hébron, le redéploiement des soldats israéliens ne doit être que partiel. Cette ville, où un extrémiste juif avait, en février 1994, assassiné vingt-neuf fidèles musulmans dans le caveau des Patriarches, a constitué la pierre d'achoppement des négociations. La protection de quelque 450 colons juifs – sur 120 000 habitants – justifie le maintien de l'armée israélienne dans le quartier qu'ils occupent. Les pouvoirs civils doivent, en revanche, revenir à l'Autorité palestinienne. Dans une zone rurale comprenant quatre cent cinquante villages où vivent 68 % de la population palestinienne, le redéploiement de l'armée israélienne s'étendra jusqu'à la fin de la période intérimaire, en mai 1997. Cet accord autorise l'organisation d'élections, prévues pour mars 1996, en vue de désigner un Conseil palestinien, chargé de gérer l'autonomie, et un chef de l'exécutif. La négociation du statut définitif des territoires occupés doit débuter au plus tard en mai 1996.

Le 28, le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et le chef de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat signent, à Washington, l'accord de Taba en présence du président américain Bill Clinton, du roi Hussein de Jordanie, du président égyptien Hosni Moubarak et, pour la première fois, d'un représentant de l'Union européenne, son président en titre Felipe González, président du gouvernement espagnol. Les chefs d'État syrien et libanais sont absents.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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