24-30 août 1992
Brésil. Le président Fernando Collor de Mello accusé de corruption
Le 24, au terme de deux mois d'enquête, la commission parlementaire, nommée après les accusations de corruption portées contre le président Fernando Collor de Mello par son propre frère en mai, rend public son rapport. Celui-ci confirme que le président Collor a, « de manière permanente, tout au long de ses deux années et demie de mandat, reçu des avantages économiques indus sous la forme de dépôts bancaires » sur les comptes de secrétaires ou de membres de sa famille. La commission accuse le président de corruption passive et de forfaiture, et juge ces faits « incompatibles avec la fonction de chef de l'État ». Le rapport est adopté par la commission le 26, par seize voix contre cinq.
Les 25 et 26, des centaines de milliers de Brésiliens manifestent dans les principales villes du pays pour réclamer la démission de Fernando Collor. Ne faisant preuve d'aucune solidarité à son égard, le cabinet du président se contente de garantir qu'il assurera la transition du pouvoir jusqu'à la résolution de la crise institutionnelle.
Le 30, dans un discours radiotélévisé, le président Collor rejette les accusations de corruption sans présenter toutefois de défense argumentée.