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24-30 juillet 2022

Vatican - Canada. Visite du pape François au Canada

Du 24 au 30, le pape François effectue une visite au Canada dans un « esprit de pénitence », afin de réconcilier les Autochtones avec l’Église catholique.

Le pape François au Canada, 2022 - crédits : Patrick T. Fallon/ AFP

Le pape François au Canada, 2022

Le 25, en présence du Premier ministre Justin Trudeau, de la gouverneure générale Mary Simon et de nombreux responsables des Premières Nations, des Métis et des Inuits, le pape se rend dans l’ancien pensionnat d’Ermineskin, à Maskwacis, au sud d’Edmonton (Alberta), où il présente des excuses officielles aux survivants des pensionnats autochtones et à leurs familles pour le rôle que des membres de l’Église catholique ont joué dans ces établissements. Ceux-ci ont accueilli quelque cent cinquante mille enfants entre les années 1880 et 1990. François évoque « une erreur dévastatrice, incompatible avec l’Évangile de Jésus-Christ » et dénonce « la manière dont, malheureusement, de nombreux chrétiens ont soutenu la mentalité colonisatrice des puissances qui ont opprimé les peuples autochtones ».

Les 27 et 28, François se rend à Québec. Le 28, au sanctuaire national Sainte-Anne-de-Beaupré, plus ancien sanctuaire catholique d’Amérique du Nord, le pape préside une messe en français en présence d’Autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits). En fin de journée, à la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-Québec, il célèbre les vêpres, à l’occasion desquelles il demande pardon aux victimes de violences sexuelles perpétrées par des membres du clergé.

Le 29, le pape François effectue une escale à Iqaluit (Nunavut) où il participe notamment à une audience privée avec d’anciens élèves de pensionnats autochtones.

Le 30, dans son vol de retour vers le Vatican, François reconnaît devant les journalistes qui l’accompagnent que les abus subis par les victimes du système des pensionnats autochtones constituent un « génocide ». Certains représentants autochtones regretteront que le pape ne se soit pas excusé pour le rôle joué par l’Église catholique en tant qu’institution dans le système des pensionnats, n’évoquant que la responsabilité de certains de ses membres, et qu’il n’ait pas dénoncé la doctrine de la découverte, issue de bulles papales datant du xve siècle qui légitimaient la colonisation de territoires non chrétiens.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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