24-31 décembre 1990
Suriname. Retour de l'armée au pouvoir
Le 24, deux jours après la démission du colonel Desi Bouterse, commandant en chef des forces armées, son remplaçant, le lieutenant Ivan Graanoogst, annonce que l'armée a pris le pouvoir. Le putsch ne donne lieu à aucune violence. Le colonel Bouterse avait déjà exercé le pouvoir entre son coup d'État de février 1980 et les élections libres de novembre 1987. Il était en désaccord avec le président Ramsewak Shankar, élu par le Parlement en janvier 1988, au sujet du processus de paix engagé par ce dernier avec les rebelles de Ronnie Brunswijk.
Le 25, le gouvernement néerlandais supprime son aide économique au Suriname, ancienne Guyane hollandaise.
Le 27, le président Shankar est contraint de démissionner.
Le 29, le Parlement désigne le candidat de la junte, Johan Kraag, comme président intérimaire. Celui-ci est chargé d'organiser de nouvelles élections dans les cent jours. Le colonel Bouterse redevient chef de l'armée, le 31, avec l'accord du nouveau président.