24-31 octobre 2016
France. Évacuation de la « jungle » de Calais
Le 24 débute l’opération de transfert des migrants qui occupent la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais), annoncée par le gouvernement début septembre. La zone sud de la « jungle » a été évacuée en février. Le bidonville abrite près de six mille cinq cents migrants – selon la préfecture –, pour la plupart soudanais, afghans, éthiopiens et érythréens, qui souhaitent rejoindre le Royaume-Uni. Les migrants sont évacués par autocar vers les deux cent quatre-vingts centres d’accueil et d’orientation (CAO) installés depuis octobre 2015 en région – hormis en Île-de-France et en Corse – où ils sont invités à déposer une demande d’asile. Quelque mille cinq cents mineurs isolés sont temporairement regroupés dans le centre d’accueil provisoire installé en bordure de la « jungle » : le Royaume-Uni doit accueillir ceux qui ont des liens établis avec des personnes résidant outre-Manche, les autres doivent rejoindre des CAO dédiés.
Le 26, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio annonce « la fin de la “jungle” » dont la quasi-totalité des occupants a été évacuée au prix de quelques incidents. Cette déclaration vise à décourager l’arrivée à Calais de nouveaux migrants attirés par la prise en charge des occupants de la « jungle ». Quelques dizaines de migrants dont de nombreux mineurs demeurent sur place à l’issue des derniers départs. L’arrivée des migrants dans les CAO suscite des réactions de solidarité, mais aussi de méfiance, voire d’hostilité.
Le 31, les opérations de démantèlement de la « jungle » prennent fin avec la destruction des derniers abris.