24 mars 1992
Corée du Sud. Affaiblissement de la majorité présidentielle après les élections législatives
Le scrutin destiné à pourvoir les deux cent trente-sept sièges de l'Assemblée nationale – auxquels s'ajoutent soixante-deux sièges répartis entre les formations en fonction des résultats obtenus – constitue un test en vue de l'élection présidentielle de février 1993. Avec cent quarante-neuf sièges (— 64), le Parti démocrate libéral (P.D.L.) au pouvoir, dirigé par Kim Young-sam, perd la majorité absolue. Principale formation de l'opposition, le Parti démocrate de Kim Dae-jung remporte quatre-vingt-dix-sept sièges (+ 22). Mais le score le plus inattendu est celui du Parti pour l'unification nationale, alternative conservatrice au P.D.L., récemment créé par le patron de l'industrie coréenne et fondateur du groupe Hyundai, Chung Ju-yung, qui rafle trente-deux sièges. Les indépendants obtiennent vingt-deux sièges. Ces résultats renforcent la prétention de Kim Dae-jung à briguer une nouvelle fois la présidence de la République et affaiblissent son adversaire Kim Young-sam, dauphin de Roh Tae-woo.