24 mars-28 avril 1994
France. Déficit du Crédit lyonnais et sanctions contre son ancien président
Le 24, le Crédit lyonnais, premier établissement bancaire français, annonce que le montant de son déficit pour 1993, le plus lourd de son histoire, s'élève à 6,9 milliards de francs. Ces pertes s'expliquent par l'expansion mal maîtrisée de la banque à la fin des années 1980. Se portant au secours de la banque publique, l'État garantit, pour 18,4 milliards de francs, plus de 40 milliards de créances immobilières qui doivent être transférées à une société foncière. Il participe également pour 3,5 milliards de francs, au côté de Thomson-C.S.F. et de la Caisse des dépôts, à une recapitalisation de 4,9 milliards de francs.
Le 30, Jean-Yves Haberer est destitué de la présidence du Crédit national par le Conseil des ministres. Il lui est reproché une mauvaise gestion du Crédit lyonnais, dont il fut président de 1988 à 1993.
Le 28 avril, l'Assemblée nationale approuvera la création d'une commission parlementaire d'enquête destinée à déterminer la nature des responsabilités de Jean-Yves Haberer dans le déficit du Crédit lyonnais.