24 octobre 1999
Argentine. Élection du radical Fernando de la Rua à la présidence
Le maire radical de Buenos Aires, Fernando de la Rua, candidat de l'Alliance d'opposition qui regroupe l'Union civique radicale et le Front pour un pays solidaire (Frepaso, centre gauche), remporte l'élection présidentielle avec 48,5 p. 100 des suffrages. Il devance le candidat du Parti justicialiste (péroniste), Eduardo Duhalde, qui obtient 38 p. 100 des voix. Ancien ministre des Finances, limogé en juillet 1996 après avoir dénoncé l'existence de « mafias » au sein du gouvernement, Domingo Cavallo, chef du parti Action pour la République, recueille 10,2 p. 100 des suffrages. Fernando de la Rua aura pour vice-président le chef du Frepaso, Carlos Alvarez. Il n'entend pas remettre en cause le modèle libéral instauré par le péroniste Carlos Menem. Accusé de corruption et jugé responsable de la dégradation de la situation économique et sociale, le président sortant était devenu très impopulaire. Au pouvoir depuis 1989, il ne pouvait pas se représenter. Aux élections législatives organisées le même jour, l'Alliance remporte une majorité relative, avec 43,6 p. 100 des suffrages et 63 des 130 sièges renouvelables. Avec 33,7 p. 100 des voix et 50 élus, le Parti justicialiste perd la majorité absolue. Action pour la République obtient 7,6 p. 100 des suffrages et 9 députés. En revanche, les péronistes conservent la majorité au Sénat.