24 septembre 2000
France. Adoption du quinquennat par référendum
Au terme d'une campagne électorale terne, le référendum constitutionnel visant à adopter le projet de réduction à cinq ans du mandat présidentiel est marqué par un taux d'abstention sans précédent, de 69,81 p. 100. Le oui l'emporte très largement, avec 73,21 p. 100 des suffrages exprimés. Les bulletins blancs et nuls atteignent le taux record de 16,09 p. 100 des votants. Appelaient à voter oui, à gauche, le P.S., le P.R.G. et le M.D.C., et, à droite, le R.P.R., l'U.D.F. et D.L. ; étaient opposés à la réforme le R.P.F., l'extrême droite du F.N. et du M.N.R. ainsi que diverses personnalités telles que Raymond Barre (apparenté U.D.F.), François Léotard (U.D.F.) ou Jacques Delors (P.S.). Le P.C.F., la L.C.R. et L.O. préconisaient l'abstention et le C.P.N.T., le vote blanc. Enfin, les Verts n'avaient pas donné de consigne de vote. Selon le président Chirac, la forte abstention signifie qu'il n'y a « pas assez » de démocratie dans le pays : il faut donc « recourir au référendum plus souvent ». Déplorant également le taux d'abstention, le Premier ministre, Lionel Jospin, souhaite que la réforme du quinquennat « en préfigure d'autres qui contribueront à démocratiser et à moderniser nos institutions ».