25-28 janvier 2015
Grèce. Victoire de Syriza aux élections législatives
Le 25 se déroulent les élections législatives anticipées convoquées à la suite de l'échec du Parlement à élire un président de la République, en décembre 2014. La coalition de la gauche radicale Syriza dirigée par Alexis Tsipras remporte le scrutin avec 36,3 p. 100 des suffrages et 149 sièges sur 300. Syriza rejette la politique d'austérité imposée à Athènes par la « troïka » (Commission européenne, Banque centrale européenne, F.M.I.), défend la renégociation de la dette publique – environ 320 milliards d'euros, soit 175 p. 100 du P.I.B. – et promet d'augmenter le niveau de vie des plus démunis. La Nouvelle Démocratie du Premier ministre sortant Antonis Samaras obtient 27,8 p. 100 des voix et 76 élus. Le parti néonazi Aube dorée de Nikos Michaloliakos arrive en troisième position avec 6,3 p. 100 des suffrages et 17 sièges, suivi du nouveau parti To Potami (« La rivière », centre gauche) de Stavros Theodorakis qui obtient 6,1 p. 100 des voix et 17 élus, du Parti communiste de Dimitris Koutsoumbas – 5,5 p. 100 des voix et 15 sièges –, des Grecs indépendants (souverainistes, populistes) de Panos Kammenos, en recul avec 4,8 p. 100 des voix et 13 élus, et du P.A.S.O.K. (social-démocrate) d'Evangelos Venizelos qui subit un grave revers avec 4,7 p. 100 des voix et 13 élus. Le taux de participation est de 63,9 p. 100.
Le 26, Alexis Tsipras, nommé Premier ministre, prête serment après avoir conclu un accord de gouvernement avec les Grecs indépendants, qui partagent avec Syriza le rejet de la politique d'austérité.
Le 27, Alexis Tsipras présente son gouvernement dans lequel Panos Kammenos obtient le ministère de la Défense. Le portefeuille des Finances revient à Yanis Varoufakis, un économiste très critique à l'égard de l'Europe.
Le 28, le gouvernement annonce la mise en œuvre de ses premières décisions: augmentation du salaire minimum, arrêt des privatisations, embauches de fonctionnaires.