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25-28 juillet 1995

France. Grave attentat à la bombe dans le R.E.R. parisien

Le 25, à Paris, l'explosion d'une bombe dans une rame de la ligne B du R.E.R. à la station Saint-Michel provoque la mort de sept personnes et en blesse des dizaines d'autres. Le Premier ministre, Alain Juppé, et le président, Jacques Chirac, notamment, se rendent aussitôt sur place. Un renforcement des mesures de sécurité dans la capitale et aux frontières est instauré. Le précédent attentat aussi meurtrier – perpétré rue de Rennes, à Paris – remonte à septembre 1986. Les enquêteurs privilégient la piste islamiste. Un quotidien proche de certains cercles du pouvoir algérien, La Tribune, avait évoqué, le 1er, l'éventualité de la présence d'un commando islamiste en France pour y commettre des attentats. En outre, l'expertise des débris de la voiture endommagée révèle une similitude entre la bombe artisanale à l'origine de l'explosion dans le R.E.R. et celles qu'utilise habituellement le Groupe islamique armé (G.I.A.) en Algérie. Le désir de « venger » les quatre pirates de l'air du G.I.A. tués en décembre 1994 lors de l'assaut donné par les forces de l'ordre sur l'aéroport de Marseille-Marignane pourrait être la cause de l'attentat.

Le 26, le ministre de l'Intérieur offre une prime de 1 million de francs à toute personne qui permettrait d'identifier les auteurs de l'attentat. Le 28, le président de l'instance exécutive de l'ex-Front islamique du salut à l'étranger, Rabah Kébir, condamne l'attentat ainsi que l'assassinat de l'imam Abdelbaki Sahraoui, le 11, à Paris.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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