25-28 juin 1996
France. Demande d'asile de trois membres de la famille Oufkir
Le 25, Maria-Inan Oufkir, la fille du général marocain Mohammed Oufkir, arrive à Paris, en provenance de Madrid, en compagnie de son fils adoptif et d'une parente. Elle réclame l'asile à la France pour des raisons humanitaires. Le général Oufkir se serait donné la mort en août 1972, au lendemain d'une tentative d'attentat contre le roi Hassan II à laquelle il aurait participé alors qu'il était ministre de la Défense. Emprisonnée en décembre de la même année, puis placée en résidence surveillée à partir de juin 1987, la famille de Mohammed Oufkir avait été libérée en février 1991, sans toutefois obtenir le droit de quitter le pays. Les trois fugitifs auraient gagné clandestinement l'enclave espagnole de Ceuta grâce à l'aide d'un ami français, avant d'être autorisés par les autorités de Madrid à transiter par l'Espagne.
Le 26, le gouvernement français annonce qu'il accorde une autorisation de séjour en France aux réfugiés marocains, et non l'asile politique, car « la question ne se pose pas dans ces termes ». Le président Chirac entretient d'excellentes relations avec le roi du Maroc, qu'il a reçu à Paris en mai.
Le 28, l'avocat de la famille Oufkir au Maroc rapporte les propos du ministre de l'Intérieur marocain selon lequel « il n'y a plus d'affaire Oufkir ».