25-28 mai 1997
Sierra Leone. Coup d'État militaire
Le 25, à l'issue de combats qui font une centaine de morts, un groupe de militaires prend le pouvoir à Freetown, la capitale, forçant à l'exil le président Ahmad Tejan Kabbah, démocratiquement élu en mars 1996. Il s'agit du troisième coup d'État militaire depuis avril 1992. Les putschistes libèrent le commandant Johnny Paul Koroma, emprisonné pour sa participation à une précédente tentative de coup d'État, qui se proclame chef de l'État. Le Conseil révolutionnaire des forces armées (A.F.R.C.) – dénomination du nouveau pouvoir – affirme vouloir mettre fin à la guerre civile déclenchée en 1991 et qui se poursuit malgré la signature, en novembre 1996, d'un accord de paix avec le Front révolutionnaire uni du caporal Foday Sankoh. La junte propose à ce dernier, qui se trouve en résidence surveillée au Nigeria depuis mars, d'entrer au gouvernement. Par ailleurs, l'A.F.R.C. exprime son hostilité à la milice des Kamajors, membres du clan du président Kabbah, qui assumait la plupart des opérations de défense à la place de l'armée. La communauté internationale condamne le putsch.
Le 27, le président Koroma annonce la suspension de la Constitution et l'interdiction des partis politiques.
Le 28, le Nigeria, qui est lié à la Sierra Leone par un accord de défense, renforce son contingent stationné dans le pays.