25-30 août 1981
Angola - Afrique du Sud. Raids sud-africains contre la S.W.A.P.O. en territoire angolais
Le 25, le président Dos Santos, chef de l'État angolais, adresse un télégramme à Kurt Waldheim pour l'avertir que « quarante-cinq mille hommes comprenant des troupes sud-africaines et des mercenaires [...] sont massés le long de la frontière avec la Namibie et ont l'intention d'occuper l'Angola ». Selon l'agence de presse angolaise, deux colonnes motorisées sud-africaines auraient franchi la frontière le 24. L'une d'elles se serait heurtée à des éléments militaires angolais.
Le 26, le gouvernement sud-africain reconnaît avoir lancé dans le Sud angolais, à partir de la Namibie, « une opération de poursuite contre les terroristes de la S.W.A.P.O. ». L'Angola demande une réunion du Conseil de sécurité de l'O.N.U.
Le 28, Pretoria annonce le repli progressif de ses troupes, repli que les autorités angolaises qualifient de « pure manœuvre de diversion ». Elles affirment que des combats violents se déroulent toujours à une quarantaine de kilomètres de la frontière avec la Namibie. Cuba avertit l'Afrique du Sud que ses troupes stationnées en Angola entreront en action « si les colonnes sud-africaines s'approchent des lignes qu'elles tiennent dans ce pays ».
Le 29, au Conseil de sécurité, le représentant de la France, Jacques Leprette, condamne l'agression inadmissible de l'Afrique du Sud et « le refus du gouvernement de Pretoria sous des prétextes fallacieux d'accepter la mise en œuvre du plan de règlement des Nations unies pour la Namibie ».
Le 30, les Sud-Africains annoncent que les combats auraient fait de 450 à 500 morts dans les rangs de la S.W.A.P.O.