25-30 juillet 1987
U.R.S.S.. Manifestations tatares
Les 25 et 26, plusieurs centaines de Tatars occupent la place Rouge à Moscou, participant à la plus longue manifestation non autorisée qui y ait jamais été tolérée. C'est le point culminant d'une série d'actions organisées depuis un mois afin d'obtenir l'autorisation de retourner vivre en Crimée, d'où Staline les avait déportés en 1944, les accusant de « collaboration avec les nazis ». L'agence Tass a reconnu qu'ils avaient été victimes d'« injustices » sous Staline.
Le 27, une délégation tatare est reçue par Andreï Gromyko. Le chef de l'État, sans proposer de solution concrète, leur annonce la composition de la commission chargée d'examiner leurs doléances.
Le 28, estimant ne pas avoir obtenu satisfaction, les Tatars décident, au cours d'une réunion dans un parc de Moscou, de poursuivre leur mouvement.
Le 30, douze dirigeants tatars sont interpellés et renvoyés en Asie centrale, tandis que les autorités soviétiques accusent les États-Unis d'encourager la contestation tatare.