25-30 juin 2009
Honduras. Coup d'État militaire
Le 25, le président Manuel Zelaya force l'entrée d'une base militaire afin de récupérer les urnes dont il a besoin pour organiser trois jours plus tard un référendum portant sur une révision constitutionnelle qui lui permettrait de briguer un second mandat. Manuel Zelaya, issu du Parti libéral du Honduras et élu en 2005, a entamé des réformes sociales et populaires et s'est rapproché d'Hugo Chávez et du pétrole vénézuélien pour résoudre la crise énergétique. L'armée et les opposants de droite, hostiles à sa réélection, veulent empêcher cette consultation, jugée illégale par la Cour suprême.
Le 28, le président hondurien est destitué et arrêté, avec huit de ses ministres, par les militaires. Il est conduit de force au Costa Rica, où il demande l'asile politique, s'estimant « victime d'un coup d'État ». Le lendemain, des affrontements autour du palais présidentiel ont lieu entre les partisans du président et l'armée.
Le 30, l'Assemblée générale de l'O.N.U. adopte une résolution demandant le retour au pouvoir « immédiat et sans condition » du président déchu. La communauté internationale, unanime, rejette également le coup d'État.