25 avril 1987
Islande. Succès du Parti des femmes et du Parti des citoyens aux élections législatives
Les électeurs islandais sont appelés à renouveler les 63 sièges du Parlement, le plus vieux du monde (il date de 930). Au terme d'une campagne marquée par l'urgence des problèmes économiques (remontée de l'inflation, fort endettement), le scrutin met à mal la coalition sortante (droite), qui, avec 46,1 p. 100 des voix obtient 31 sièges, contre 37 en avril 1983. De ses deux composantes, c'est le Parti progressiste (ou agrarien) qui défend le mieux ses positions, avec 18,9 p. 100 des voix et 13 sièges (− 1), tandis que le Parti de l'indépendance (conservateur), avec 27,2 p. 100 des voix, s'il reste la première formation politique du pays, perd 5 sièges (18 au lieu de 23), en raison, essentiellement, de la dissidence de l'ancien ministre de l'Industrie, Albert Gudmundsson. Ce dernier a créé sa propre formation, après avoir été exclu de son parti à la suite d'une affaire de fraude fiscale : le nouveau Parti des citoyens, de tendance populiste, obtient 7 sièges avec 10,9 p. 100 des voix. L'autre succès remarquable est celui du Parti des femmes – unique en Europe – qui, avec 10,1 p. 100 des suffrages, double le nombre de ses sièges (6). À gauche, les sociaux-démocrates progressent de 6 à 10 sièges et l'Alliance du peuple recule de 10 à 8 sièges. Le déclin général des partis traditionnels laisse augurer de longues et délicates négociations pour la constitution du futur gouvernement.