Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

25 février-6 mars 1986

U.R.S.S.. XXVIIe congrès du P.C.U.S

Le 25 février s'ouvre à Moscou le XXVIIe congrès du Parti communiste d'U.R.S.S., avec la présentation du rapport d'activité du secrétaire général. Dès le début de son intervention, qui dure plus de cinq heures, Mikhaïl Gorbatchev s'attaque, sans le nommer, à la gestion de Leonid Brejnev, dénonçant l'« inertie » et la « stagnation » qui ont affecté, alors, l'U.R.S.S. et réclamant une « réforme radicale » de l'économie. Il évoque également la situation internationale, mentionnant un éventuel retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan.

Le 17, Igor Ligatchev, considéré comme le numéro deux du parti, critique à son tour la politique menée à l'époque brejnevienne.

Le 3 mars, le Premier ministre, Nikolaï Ryjkov, annonce une augmentation des salaires nominaux de plusieurs dizaines de millions de Soviétiques et promet que la rémunération des ouvriers s'accroîtra de 25 à 30 p. 100 d'ici à cinq ans. D'une manière générale, les orateurs préconisent le retour à l'efficacité, tandis que, le même jour, la Pravda dénonce les responsables ignorant les méthodes de gestion économique. Toutefois, il ne semble pas être question d'abandonner le système de la planification.

Le 5, le nouveau comité central est élu. Le bureau politique comprend désormais douze membres (un de plus que précédemment), avec l'arrivée de Lev Zaïkov (industrie et armement). Parmi les suppléants, Boris Ponomarev et Vassili Kouznetzov ne sont pas réélus. Au secrétariat, cinq nouveaux membres sont élus, dont Anatoli Dobrynine et Alexandra Birioukova, première femme à accéder à des fonctions dirigeantes depuis Ekaterina Furtseva, éliminée en 1961. Cet important remaniement met en place l'équipe souhaitée par le secrétaire général, épaulé par Igor Ligatchev et Lev Zaïkov, qui cumulent tous deux, comme Mikhaïl Gorbatchev, l'appartenance au secrétariat et au bureau politique.

Le 6, le secrétaire général, après avoir été reconduit « unanimement » dans ses fonctions, prononce un discours de clôture longuement applaudi.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents