25 janvier 1987
République fédérale d'Allemagne. Majorité absolue pour la coalition dirigée par le chancelier Helmut Kohl
Les électeurs ouest-allemands renouvellent le Bundestag (Parlement fédéral). Au terme d'une campagne électorale sans passion, dominée par le chancelier Helmut Kohl, chef de la coalition sortante formée des chrétiens démocrates et sociaux ainsi que des libéraux, alors que l'on prédisait une reconduction sans surprise de l'équipe en place, les résultats nuancent ces prévisions. Si les deux partis gouvernementaux sortants conservent la majorité absolue avec 53,4 p. 100 des suffrages, l'équilibre de la coalition se trouve modifié : la C.D.U.-C.S.U. obtient le plus mauvais résultat de son histoire : 44,3 p. 100 des voix (− 4,5 p. 100 par rapport à mars 1983) et 223 sièges (− 21). Sa composante bavaroise, la C.S.U., dirigée par Franz-Josef Strauss, passe même en Bavière de 59,5 p. 100 à 53,2 p. 100 (− 6,3 p. 100), ce qui semble traduire une méfiance de l'électorat devant les risques de dérive droitière du parti. Par contre, son allié libéral, le F.D.P., mené par le ministre des Affaires étrangères, Hans Dietrich Genscher, remporte 46 sièges (+ 12) avec 9,1 p. 100 (+ 2,1 p. 100) des suffrages, et voit ainsi son rôle renforcé. Dans l'opposition, le Parti social-démocrate (S.P.D.), emmené par Johannes Rau, obtient 37 p. 100 des voix (− 1,2 p. 100) et 186 sièges (− 7). Mais les Verts (écolo-pacifistes), en passant de 5,6 p. 100 à 8,3 p. 100 des voix et en faisant élire 42 députés (+ 15), remportent un incontestable succès.