25 juin 1993
Maroc. Progression de l'opposition aux élections législatives
Le 25, le renouvellement du Parlement est marqué par une progression de l'opposition. Les précédentes élections législatives remontent à septembre 1984, le mandat des parlementaires ayant été prolongé notamment en raison du conflit du Sahara occidental. Le scrutin se déroule dans l'indifférence générale, malgré la récente révision constitutionnelle qui accroît le pouvoir parlementaire et qui a été adoptée par référendum par 99,98 p. 100 des votants le 4 septembre 1992. Les principaux partis d'opposition, l'Union socialiste des forces populaires d'Abderrahman Youssoufi et l'Istiqlal de M'Hamed Boucetta, qui présentaient des candidats communs, remportent respectivement quarante-huit (+ 14) et quarante-trois sièges (+ 20) sur deux cent vingt-deux (+ 3). Au sein de la majorité sortante, le Mouvement populaire obtient trente-trois élus (+ 2), le Rassemblement national des indépendants, vingt-huit (— 10), et l'Union constitutionnelle, vingt-sept (— 28). Le taux de participation s'élève à 62,75 p. 100. L'élection, au suffrage indirect et par des collèges de conseillers locaux et de professionnels, du tiers restant des parlementaires, doit assurer la majorité au pouvoir en place.