25 juin-8 juillet 1993
Grèce - Albanie. Crise au sujet de la question épirote
Le 25, les autorités albanaises expulsent un prêtre orthodoxe grec accusé de se livrer à un activisme nationaliste dans le sud du pays peuplé d'une forte minorité grecque et que les nationalistes grecs appellent l'« Épire du Nord ». Après la nomination, en 1991, d'un exarque grec pour réorganiser l'Église orthodoxe anéantie par le régime communiste, Tirana avait refusé celle de trois métropolites, également grecs.
Le 26, le gouvernement grec commence à reconduire massivement à la frontière des travailleurs albanais, qui sont au nombre de trois cent mille en Grèce, souvent en situation irrégulière.
Le 30, la tension entre les deux pays s'aggrave quand des affrontements opposent forces de l'ordre et membres de la communauté grecque dans le sud de l'Albanie, tandis qu'en Grèce des policiers tuent un Albanais qui résistait à son expulsion.
Le 8 juillet, le gouvernement grec rappelle qu'il n'exprime aucune revendication territoriale sur l'Épire. Les expulsions d'Albanais (23 000 depuis le début de la crise) ralentissent.